Le Secret du mari
Liane Moriarty

Traduit par Béatrice Taupeau
Le Livre de Poche

504 p.  8,70 €
ebook avec DRM 7,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Du rififi chez les Aussie !

Des Etats- Unis, la rumeur a enflé : les Américaines auraient déniché le best seller idéal, un mix de polar, de comédie romantique, d’étreintes sexy, le tout écrit par une Australienne inconnue et situé dans les banlieues chic de Melbourne ! Imaginez « Fifty shades of grey » en plus rigolo.  Deux millions d’exemplaires plus tard,  un an passé à truster la première place sur la liste des best -sellers du « New York Times », la version française de « The Husband’s secret » arrive chez nous. Nous faisons donc connaissance avec  Cécilia, fée du logis, grande amatrice des soirées Tupperware, Tess, la career woman qui croit au couple idéal qu’elle forme avec Will ;  et enfin Rachel qui ne supporte  pas sa belle- fille et est inséparable de son petit-fils Jacob . Pour des raisons différentes,  chacune de ces femmes, qui gravitent autour de l’école primaire Saint Angela à Melbourne, se trouvent au bord de la crise de nerfs. Cécilia  découvre en effet une lettre de son mari, révélant un terrible secret de son adolescence. Effarée, Tess apprend que son mari modèle est tombé amoureux de sa cousine. Et Rachel, dont la fille Janie a été assassinée il y a vingt ans,  se persuade que le professeur de gymnastique est l’assassin que l’on n’a jamais réussi à retrouver.

Bref, entre une sortie de l’école et quelques cours de zumba, cela  déménage sec à Saint Angela ! Et la gentille bluette  façon « Desperate Housewives »  vire au polar  avec un véritable cas de conscience en prime : faut- il se taire et protéger ses enfants ou dénoncer  celui  qui vit avec vous depuis plus de vingt ans ? Dialogues acérés, scènes de ménages explosives, coucheries variées, on ne s’ennuie guère même si question style, on reste sur sa faim. Tout se terminera  évidemment bien pour nos héroïnes qui,  à force d’accumuler les tuiles, paraissent enfin humaines.

Le secret du mari a été traduit en 35 langues et devrait être adapté à l’écran. Comme le prochain livre de Liane Moriarty, auteur  décidemment chanceuse,  avec Nicole Kidman et Reese Witherspoon dans les rôles principaux.  Voilà un secret qui  risque de ne pas le rester très longtemps …

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 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Les femmes qui aiment les secrets des maris

En effet, on peut parler de Desperate Housewifes, mais plus que cette série, on peut parler de ces femmes qui aiment que la vie garde la ligne de conduite fixée coûte que coûte.
Les 3 « femmes clés » de cette histoire, qui au final, est une très bonne intrigue, nous dévoilent leur charme, leur mémoire mais surtout leur sensibilité face aux évènements.
Les hommes peuvent passer au second plan, mais finalement, ils ne sont jamais très loin, et heureusement pour elles.
Ce fût un excellent moment de lecture, qui appelle la suite de cette romancière australienne.
Une note de 7/10 n’est pas volée.
Je conseille !

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coup de coeur

Liane Moriarty est la troisième auteure australienne que je découvre cette année et j’ai adoré ce roman qui est son premier publié en France. Cecilia, mère au foyer de trois filles, épouse du charismatique John-Paul, mène une vie trépidante entre son foyer qu’elle tient impeccablement, son emploi d’organisatrice de réunions de Tupperware et son investissement bénévole en tant que présidente des parents d’élèves de l’école que fréquentent ses filles. Rachel, qui approche la soixantaine, est la secrétaire de cette école. Elle est veuve et a perdu sa fille qui a été assassinée 30 ans auparavant sans que le coupable ait été retrouvé. Tout le monde apprécie Rachel mais beaucoup de ses voisins et relations se sentent mal à l’aise en sa présence du fait de l’immense perte qu’elle a subie. Et puis, il y a Tess qui vient de découvrir que son mari et sa cousine Felicity (dont elle est si proche depuis l’enfance qu’elle n’a jamais rien pu faire sans elle) sont tombés raides dingue amoureux. Elle décide alors sur un coup de tête de retourner vivre chez sa mère avec son petit garçon. Ces trois femmes vont se croiser, se rencontrer quotidiennement, se fréquenter. Chacune portant en elle les déceptions, les doutes, les rancoeurs, les haines de son propre coeur. Mais celle qui est la plus à plaindre, c’est Cecilia qui a ouvert une lettre rédigée par son mari des années auparavant. Lettre qu’elle n’aurait jamais dû lire car elle a dès lors le sentiment d’avoir ouvert la boîte de Pandore. Cecilia doit-elle révéler ce qu’elle a découvert et ainsi détruire sa famille ou bien se taire pour la protéger ? Terrible dilemme que le destin lui-même se chargera de trancher. « Le secret du mari » est un formidable roman sur les relations familiales, les amours, les choix que l’on est amené à faire tout au long de notre vie.

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Pandore! qu’as tu fais?

Après la lecture de plusieurs livres assez durs, j’ai voulu m’offrir une lecture « tout terrain », et je ne me suis pas trompée. Je n’ai jamais vu la série « Desesperate house wifes » , mais paraît-il, on est dans la même ambiance. Les femmes qui gravitent autour de l’école primaire Ste Angela à Melbourne sont proches de la crise de nerfs , pour différentes raisons certes, mais qui parfois se rejoindront. Cécilia, fée du logis et du Tupperware qui se retrouve comme Pandore avec une lettre émanant de son mari, à ne surtout pas ouvrir… Tess, épouse et mère idéale qui découvre que sa chère cousine, sa sœur presque , est amoureuse de son propre mari, et lui aussi bien sûr… Rachel, une femme plus âgée qui travaille à l’école et qui ne se remet pas de l ‘assassinat de sa fille de 17 ans à l’époque. Elle fait une fixation sur le professeur de gym qu’elle pense coupable. Tout cela commence comme une bluette ,puis tourne un peu au polar, puis aux aléas de prises de conscience, enfin : faut-il dénoncer ou protéger sa famille ? Les relations humaines sont le vrai fil conducteur de ce roman très facile à lire, il n’y a pas à proprement parler de style d’écriture. Un bon moment de lecture sans prétention.

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Un travail sur le mur de Berlin (un fil que l’on retrouve durant tout le récit) emmène Cécilia au grenier à la recherche d’un morceau du mur. Et ce souvenir va changer sa vie ! En effet, elle trébuchera sur des boîtes et trouvera une enveloppe à son attention. C’est un courrier de John-Patrick, son mari. Il porte la mention « à n’ouvrir qu’après ma mort ». Cela commence plutôt bien, je suis intriguée ; Cécilia ouvrira-t-elle ou pas ce courrier ? Quel secret contient-il ? Chapitre suivant débarque un autre personnage, une nouvelle histoire commence, celle de Tess, maman de Liam qui découvre que son mari Will est amoureux de sa cousine Felicity avec qui ils travaillent ensemble… Un volet chick-lit qui a l’air de s’ouvrir, peine de coeur, un couple qui se délite, je suis déjà moins tentée, le soufflé se dégonfle, petite déception à l’horizon. Troisième chapitre, autre vie, celle de Rachel, mamy de Jacob, deux ans. Elle a perdu sa fille dans des circonstances particulières il y a vingt-huit ans. Son fils Rob et sa belle-fille vont partir à New-York, la laissant seule à Sidney. Waouh, stop, c’est quoi tous ces personnages ? Je ne comprends plus rien, ce ne sera que petit à petit mais relativement loin dans le récit que les liens se tisseront et que cela s’éclairera un peu et que le récit m’intéressera vraiment. J’ai eu l’impression d’être dans la « Wisteria Lane », sauf que nous sommes à Sidney en Australie. Cécilia est un mélange de « Bree Van de Camp », la femme parfaite qui rend service, vend ses Tupperware, va à l’église, est super organisée avec ses trois enfants. Tess arrive chez sa mère avec ses peines de coeur et Rachel m’a fait penser à Karen McCluskey, la petite vieille renfermée, aigrie. Bon j’exagère un peu mais ce sont des images qui me sont venues. La boîte de Pandore sera bien entendu ouverte par Cécilia et ce secret caché si longtemps créera un cataclysme dans toutes les vies en présence. Suspense jusqu’au bout tout de même. C’est plaisant à lire, une lecture d’été, fluide malgré un démarrage vous l’avez compris assez lent et un côté un peu trop « fleur bleue » et contenant multitudes de « clichés ». Il y avait quelques longueurs à mon goût, les personnages auraient pu être travaillés avec plus de profondeur. Chaque chapitre raconte un personnage et j’avoue qu’un moment donné j’ai trouvé un réel plaisir de lecture. La seconde partie étant supérieure à la première. Un best-seller qui a connu un très grand succès. Alors le plus simple est de vous faire votre propre avis, peut-être sur la plage ou au bord d’une piscine cet été.
Ma note : 7/10 Les jolies phrases Si Cécilia n’avait aucune patience pour les puzzles, elle savait exactement où caser chacune des minuscules pièces que composaient sa vie car toutes avaient une place précise. La première fois qu’elle l’avait pris dans les bras pour embrasser son front délicat et fragile, qu’elle avait humé son odeur de nouveau-né, elle avait eu le sentiment de revenir à la vie, comme une plante desséchée que l’on arrose enfin. D’être libérée d’un poids trop lourd qu’elle avait dû porter pendant des années. Ses poumons s’étaient emplis d’oxygène. Sa colonne vertébrale s’était redressée. Le monde s’était recolorisé sous ses yeux à l’instant où elle avait quitté la maternité. Ton fils reste ton fils jusqu’au jour de ses noces, mais ta fille reste ta fille jusqu’au seuil de ta fosse. Elle considérait en outre son âge comme une carapace qui la protégeait du regard des plus jeunes. Aussi étrange que cela puisse paraître, plus on connaît quelqu’un, plus ses contours deviennent flous, comme si le temps passé ensemble effaçait ce qui le distingue de vous.

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