L'Enfant aux cailloux
Sophie LOUBIÈRE

Pocket
thriller
mars 2014
352 p.  6,95 €
ebook avec DRM 8,49 €
 
 
 
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coup de coeur nuit blanche

Une très belle découverte

Elsa Préau a septante ans, elle est directrice d’école à la retraite. Après dix années passées dans une maison de repos, elle revient dans sa maison d’enfance. Elle n’a pas eu la vie facile, son mari – cardiologue de renom – est parti faire carrière ailleurs, la laissant seule pour élever son fils Martin devenu lui aussi médecin. Après un séjour au Canada, Martin est revenu avec femme et enfant : Bastien. Elsa se retrouve chez elle avec ses souvenirs. Le dimanche elle observe ses voisins. Les enfants jouent dans la cour. Elle est intriguée par un enfant qui joue avec des brindilles et des cailloux sous le bouleau pleureur. Elle pense qu’il est victime de maltraitance. Ce garçon deviendra l’obsession d’Elsa et elle mettra tout en oeuvre pour essayer de l’aider. La construction du roman est particulière, elle égrène petit à petit des éléments du passé d’Elsa qui nous posent question en cours de lecture mais qui prendront leur sens complet en cours de route. Tour à tour Sophie Loubière joue avec nous. Qui est vraiment Elsa ? Une folle ? Est-elle sénile, manipulatrice, parano ou tout simplement une femme qui a vu juste ? Nous sommes constamment sur un fil mince entre délire et réalité. On voyage sans arrêt entre ces deux rives. La trame est solide, la construction magistrale. Au fil des pages le doute s’installe, la tension monte, on a froid dans le dos… Les sujets traités sont la maltraitance, les relations mère-enfant, une histoire de famille. Un livre noir intimiste, j’ai pris une claque à la lecture, c’est, vous l’avez compris, un joli coup de coeur. Ma note : ????? Les jolies phrases Une famille unie se fonde sur la sincérité, non sur les maux que l’on fait. A force d’entendre le malheur, on finit par être submergé. Les souvenirs font partie de la vie, je ne vois pas en quoi cela peut être dérangeant. Elle parla de son désir de photographier le présent pour garder une trace de la vérité plutôt que de vivre dans le passé, ce que Martin traduisit par un formidable élan positif et un pas vers la guérison. Il tentait de soigner, guérissait souvent, mais en rien ne pouvait prétendre protéger autrui contre l’adversité.

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