Les Impliqués
Zygmunt Miloszewski

POCKET
thriller
janvier 2015
472 p.  8,20 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Noir, c’est noir !

Si le polar suédois a trouvé ses maîtres en Stieg Larsson et Camilla Lackberg, le thriller polonais vient de trouver le sien en Zygmunt Miloszewski. Fouillé, intelligent, parfois drôle, son ouvrage « Les Impliqués » nous entraîne dans les méandres de la psychologie humaine et les tourments de l’Histoire.

Varsovie, 2005. Le corps d’un homme est retrouvé mort, une broche à rôtir fiché dans l’œil après une séance de  thérapie dite de « constellation familiale » à laquelle il participait. Cette pratique psychologique de groupe permet par un système de « jeux de rôles » et de psychodrames la résolution des conflits personnels.

L’affaire est immédiatement confiée au séduisant procureur Teodore Szacki qu’assiste le commissaire de police, Oleg Kuzniecov. Les auditions du thérapeute et des trois autres patients ne donnent pas grand-chose sinon que la victime, Henryk Telak, directeur de société de 46 ans, menait une vie malheureuse. Il entretenait de mauvais rapports avec son épouse depuis le suicide de leur fille de 15 ans et la découverte  d’une maladie cardiaque chez  leur fils, affection pouvant provoquer la mort du garçon.

Accaparé par d’autres procédures de son quotidien, Teodore ne lâche rien. De découvertes en révélations, son enquête le mène jusqu’aux heures les plus sombres de la Pologne, celles des assassinats politiques et de la répression policière.

Zygmunt Miloszewski fait  avec « Les Impliqués » une entrée remarquée dans la littérature policière. Intrigue brillamment menée, multiples rebondissements, personnages attachants et parfaitement ancrés dans leur époque, autant d’ingrédients qui en font un thriller efficace. Mais ce qui confère à ce texte une saveur particulière est la peinture aiguë de la Pologne actuelle et de ses contemporains et la plongée dans la Pologne des années 80, celle du général Jaruzelski, de Solidarnosc et de Lech Walesa.

Que ce soit aussi une toute jeune maison d’édition française – à peine un an d’existence – qui ait misé sur ce nouvel auteur est aussi à saluer.

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 Les internautes l'ont lu

Polar polonais

Varsovie, 2005. Notre héros est un procureur de la République, 35 ans (bientôt 36), mal payé, bien marié, papa d’une petite mignonne de sept ans. En se chargeant d’une affaire de meurtre, il met le pied dans le monde des thérapeutes – et plus précisément dans celui de la thérapie de groupe appelée « Constellation familiale ». Son enquête débouche rapidement sur quelque chose d’énorme, tandis qu’il se débat avec une crise de la quarantaine un poil précoce mais néanmoins costaude. Sans crier au chef-d’oeuvre, on apprécie la plongée dans la Pologne de 2005, les considérations très quotidiennes et l’énergie qui se dégage de ces pages qui appellent à être lues d’une traite. La résolution du cas proprement dite m’a tout de même semblé quelque peu pataude, ou disons tortueuse. C’est le premier thriller de l’auteur ceci dit, il avait écrit un roman d’horreur auparavant. Impressions à confirmer ou infirmer en lisant « Un fond de vérité » qui paraît ce mois-ci.

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