Les Perroquets de la Place d'Arezzo
Eric-Emmanuel Schmitt

Le Livre de Poche
août 2013
792 p.  8,90 €
ebook avec DRM 9,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Entre érotisme et exotisme, sexualité et sensualité

Elles se prénomment Albane, Mademoiselle Beauvert, Claudine, Diane, Eve, Faustina, Gwendoline, Isabelle, Isis, Joséphine, Marcelle, Meg, Odile, Oxana, Patricia, Petra, Rose, Séverine, Tiffany et Xavière.

Ils s’appellent Baptiste, François-Maxime, Germain, Ghuncha Gul, Guillaume, Jean-Noël, Ludovic, Nathan, Orion, Philippe, Quentin, Tom, Victor et Zachary.

La jacassante place d’Arezzo les réunit. Les habitants de ce quartier huppé de Bruxelles reçoivent tous une lettre anonyme contenant le message suivant : « Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime. Signé : tu sais qui. »

A partir de cette trame romanesque, Eric-Emmanuel Schmitt nous emmène aux confins de l’amour sous toutes ces formes : brutal, sensuel, romantique, érotique, fantasmagorique, saphique… Conçu comme une partition de musique où les volatiles vocalisent, construit comme un huis-clos, bâti comme une pièce de théâtre, ce roman-fleuve fait s’entremêler toutes ces destinées, qui se croisent, s’attirent, se désirent ou se rejettent.

Initialement, le romancier pensait écrire une encyclopédie sur l’amour. Au fil du temps, celle-ci se transforma en roman choral, symphonique. Tous les personnages incarnent une de ses formes. L’auteur ne porte aucun jugement sur ses protagonistes, mais les regarde évoluer avec tendresse.

Il explore le désir et l’érotisme, la sensualité et la sexualité, l’être, le mal-être et le paraître, la quête du bonheur et de l’harmonie. Il sonde notre pluralité et nos ambiguïtés. Un petit bréviaire, tordant, accompagne ce gros mille-feuilles savoureux. L’auteur déclare qu’avoir vécu trente sexualités fut jubilatoire. Son sourire malicieux apparaît en filigrane à travers les pages. Celui du lecteur l’accompagne.

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