La Coupure
Fiona Barton

traduit de l'anglais par Séverine Quelet

septembre 2018
504 p.  8,40 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Où est ma fille ?

C’est une brève perdue dans la chronique faits divers, quelques lignes sur les ossements d’un bébé retrouvés dans un chantier. On ignore encore de quand ils datent, quelques années ou une éternité ? Mais immédiatement, Angela pressent qu’il s’agit de ceux de sa fille disparue à la naissance. Elle le redoute et l’espère à la fois, mais l’attente et l’ignorance lui sont toujours aussi insupportables. Depuis quarante ans, elle revit cet instant à la maternité où, partie prendre une douche, elle n’a plus retrouvé son bébé de retour dans sa chambre. Quarante ans qu’elle ignore si elle est morte ou vivante, quarante ans qu’elle y pense chaque jour. Mais elle n’est pas seule à être concernée par l’affaire : cette découverte fait revivre à Emma, une jeune éditrice free lance, de très mauvais moments de son adolescence. Quant à Kate, qui tente de sauver sa tête au sein du journal où elle travaille, elle a besoin d’un scoop, et en voici un taillé sur mesure. Parallèlement à la police, elle va mener l’enquête et tenter de découvrir ce qui s’est réellement passé.

Une héroïne inspirée probablement de la propre expérience de Fiona Barton, puisqu’avant de se lancer dans la fiction, une fois la cinquantaine passée, elle était reporter. Avec son deuxième roman (« La Coupure »), elle prouve que le succès du premier (« La Veuve ») n’était pas un coup de chance. Il est encore meilleur que le précédent.

 

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 Les internautes l'ont lu

» La coupure » , c’est le petit article de presse paru en bas de page d’un journal londonien.

On y fait état de la découverte sur un chantier d’un quartier de la banlieue de Londres en cours de réhabilitation, du corps d’un bébé, très certainement enterré là depuis les années 80.

Kate, journaliste de renom mais dont le rédacteur en chef ne lui confie pas grand-chose en ce moment, tombe par hasard sur cet entrefilet. Elle flaire là le bon papier et le scoop à venir.

Dans le même temps, Angela, dont on a dérobé il y a 40 ans le bébé dans son berceau à la maternité, revit des moments douloureux, se demandant si ce petit corps ne serait pas celui de sa fille.

Il y a aussi un troisième personnage féminin : Emma. Cette jeune femme souffre de pathologies d’origine psychologiques. On devine qu’elle cache un lourd secret qu’elle n’arrive plus à porter.

Les voix de ces trois femmes alternent, le fil rouge entre elles étant la détermination de Kate à découvrir l’identité de la petite victime.

J’avais déjà découvert le personnage de Kate dans le précédent roman de Fiona BARTON « La veuve ». J’ai retrouvé dans celui-ci les qualités humaines de la journaliste, prête à tout mais avec quand même une éthique et une grande empathie.

Ce roman est un page-turner que j’ai lu avec un très grand plaisir car non seulement l’intrigue est passionnante, mais ce n’est pas tout. L’auteure sait rendre attachantes ses personnages féminins, englués parfois dans les affres de la maternité et des relations mère-fille.

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