Lola
Melissa Scrivner Love


octobre 2018
417 p.  8,10 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Caïd ou potiche, il faut choisir

Impensable dans ce milieu de caïds de la drogue, qu’une femme joue un autre rôle que celui de potiche. Après avoir été la petite amie de Carlos, le chef de la bande, Lola est devenue à la mort de celui-ci, la fiancée de son successeur, Garcia. Mais les apparences sont trompeuses, car celle qui mène le bal et dirige le gang, c’est bel et bien Lola. La seule chose qu’elle ne supporte pas, c’est la violence faite aux enfants. Elle-même a été prostituée dans son enfance par sa mère, qui avait besoin d’argent pour payer ses doses d’héroïne. Mais à part cette légère faiblesse, rien ne l’arrête : ni punir son frère qui a foiré une opération, ni s’en prendre au cartel du coin. Une balle dans la tête, un coup de couteau bien placé et l’affaire est réglée, on passe à la suivante. C’est dans ce personnage féminin qui, contrairement aux apparences, est sympathique et touchant de vulnérabilité que réside l’originalité de ce roman, féministe à sa façon ! Lola a eu chaud mais elle s’en sort. On pourrait donc bien la revoir dans un prochain épisode, puisque l’auteure, scénariste de séries, a l’habitude des histoires au long cours.

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