Quatre murs
Kéthévane DAVRICHEWY

10 X 18
février 2014
142 p.  6,10 €
ebook avec DRM 13,99 €
 
 
 
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coup de coeur

Le roman d’une famille

Ils se retrouvent entre quatre murs. Les quatre murs de la maison, qu’ils viennent de vendre. Mais aussi les quatre murs de leurs existences, enfermés dans leurs souvenirs et dans les rôles attribués à chacun. Saul, Hélène, Rena et Elias sont frères et sœurs. Pour arbitrer les conflits qui les agitent, la mère a tendance à sortir les cartons rouges plus souvent pour certains que pour d’autres. Et le père enfin, décédé il y a quelques années, mais dont « l’absence les enveloppe comme une présence », continue à régner sur cette fratrie. On le sait depuis son premier roman, « Tout ira bien », Kéthévane Davrichewy est orfèvre dans l’art d’évoquer l’enfance, de disséquer les familles, de scruter les relations entre des gens qui s’aiment mais n’arrivent pas à l’exprimer. Une image: vous savez ce que l’on ressent lorsqu’un petit caillou s’est coincé dans votre chaussure ? Ce n’est pas grave, ni vraiment douloureux. Juste gênant. Quelque chose qui vous distrait, et vous empêche de profiter pleinement de votre journée. Et bien voilà ce que nous décrit Kéthévane: des gens qui ont tout, ou du moins beaucoup, pour être heureux. Et qui laissent la jalousie, l’amertume, les regrets les empoisonner. Chaque personnage a droit à son chapitre (à part les jumeaux, Rena et Elias qui en ont un pour deux), elle lève le voile peu à peu sur leur passé, va révéler le secret qui se trouve à l’origine du déséquilibre familial et nous permet de comprendre pourquoi tout est devenu si compliqué, si confus entre eux. C’est écrit au cordeau, pas un mot de trop. Avec une mention toute particulière pour les dialogues, excellents, qui sonnent toujours justes. Car non seulement on dévore ce roman, mais on l’écoute aussi.

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 Les internautes l'ont lu

les souvenirs s’enracinent différemment

Très beau roman psychologique sur la famille et ses secrets, ses souvenirs, ses blessures… D’emblée la lectrice assiste à des retrouvailles: au moment de la vente de la maison de famille, quatre frères et soeurs se rassemblent avec leur mère entre « quatre murs ». Dans ce roman choral, Saul, Hélène puis les jumeaux Réna et Elias prennent la parole pour revenir sur leur passé: « les souvenirs s’enracinent différemment « . Construit sur la base du chiffre quatre, ce roman nous parle d’enfance, de la perte de l’innocence tout en décryptant méticuleusement les relations fraternelles. Le style est particulièrement subtil et fluide. Chacun se retrouvera dans cette intrigue proche d’une certaine réalité familiale. Moment de lecture nostalgique.

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