La Veuve
Fiona BARTON

Fleuve éditions

416 p.  19,90 €
ebook avec DRM 13,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Tout est bien qui finit…

en partenariat avec Fleuve Editions

Lorsque Jane rencontre Glen, elle tombe immédiatement sous le charme de cet homme un peu plus âgé qu’elle, très sûr de lui et qui lui apporte justement cette confiance qui lui a toujours manqué. Le mariage, célébré dans l’intimité, est suivi du déménagement dans un joli petit pavillon de banlieue où ils vont désormais mener une existence bien tranquille. Certains pourraient la trouver morne, mais elle convient parfaitement à Jane. Seule ombre au tableau, le bébé qui tarde à arriver, et Glen qui ne veut pas entendre parler d’adoption…

La vie suit donc son cours, lorsqu’une tempête s’abat sur eux. Glen est accusé d’avoir enlevé puis tué une fillette qui jouait dans son jardin. Un faisceau d’indices le désigne comme coupable, mais aucune preuve. Il est libre mais suspect, et plus personne évidemment ne veut le faire travailler, plus personne ne veut les fréquenter, plus personne ne veut même les approcher. Cet enfer va durer quatre ans, jusqu’à ce que Glen se fasse renverser par un bus (ce qu’on sait dès les premières pages) et qu’il emporte son secret. Car le mystère est double : est-il coupable ou pas de ce dont on l’a accusé ? Et s’il l’est, Jane est-elle ou au courant ou l’ignore-t-elle ? Tout au long de ce roman, la question reste ouverte et la vérité ne nous sera révélée que dans les dernières pages. En dehors de l’intrigue à suspense que signe Fiona Barton-la romancière, Fiona Barton-la journaliste, elle, enquête sur ce milieu des prédateurs sexuels et s’interroge sur l’ignorance ou la complicité qu’elle soit active ou passive de leurs compagnes.

Lire également notre interview de Fiona Barton

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 Les internautes l'ont lu

Angleterre, 2006. Une petite fille âgée de 2 ans a été enlevée alors qu’elle jouait dans le jardin de sa maison. Il n’a suffit que de quelques minutes d’inattention de sa mère pour qu’elle disparaisse sans laisser de traces.

L’inspecteur Bob Sparkes est chargé de l’enquête. Si celle-ci piétine au départ, faute d’indices matériels et en raison du témoignage erroné d’un voisin, elle finit par mener l’inspecteur vers Glen Taylor qu’il soupçonne d’être un pédophile.

Ce dernier est marié à Jane, jeune femme un peu terne dont on sent bien qu’il l’a toujours manipulée. Le couple n’a jamais pu avoir d’enfant à cause du sperme infertile de Glen mais celui-ci a toujours fait en sorte que Jane se sente coupable elle aussi.

L’inspecteur Sparkes a réussi à découvrir, malgré les grandes précautions prises par Glen Taylor, que l’homme est bien un prédateur sexuel et qu’il consulte des sites pornographiques pédophiles.

Le procès retentissant et médiatique qui aura lieu ne permettra malheureusement pas de condamner Taylor, qui nie avoir jamais rencontré la petite Bella dont le corps n’a jamais été retrouvé. En revanche, Jane Taylor découvre, horrifiée, la personnalité de son mari qu’elle choisit quand même de soutenir jusqu’au bout.

2010 : L’inspecteur Sparkles apprend le décès de Glen Taylor, renversé par un bus. Il décide de reprendre l’enquête, malgré la désapprobation de sa hiérarchie. Mais il n’est pas le seul à vouloir rouvrir le dossier : la journaliste qui avait enquêté à l’époque est prête à tout pour faire parler Jane Taylor.

En effet, la veuve, qui n’a jamais rien dit aux enquêteurs ni accordé aucune interview à la presse, pourrait maintenant révéler ce qu’elle sait…

J’ai trouvé cette histoire passionnante car au-delà de l’intrigue, il y a les rapports de couple qui sont évoqués, les personnalités des pédophiles et leurs combines et trafics, l’emballement médiatique pour ce genre d’affaires.

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“Je devais garder ses secrets et les miens”

Depuis l’enlèvement de la petite Bella, la vie de Jane Taylor a basculé dans l’horreur. Son mari Glen, ancien employé de banque reconverti en chauffeur livreur, est pointé du doigt par la police et les médias tels des prédateurs, s’en donnent à coeur joie malgré le manque d’évidences.
Depuis trois ans, les journaux en mal de scoops ne cessent de se succéder à leur porte, persuadés que la clé de toute cette affaire va venir de Jane, la fidèle épouse. Mais même après un acquittement, le mal est fait.
A la mort de Glen, percuté par un bus, Jane se sent enfin libérée. Fini les “petites bêtises” et le cirque médiatique va enfin pouvoir s’arrêter. Enfin, c’est ce que Jane croit avant que Kate Waters, journaliste au Daily Post n’entre dans sa vie…

Naïve, soumise, complice ou manipulatrice, La Veuve nous entraîne dans une enquête étalée sur plusieurs années, à plusieurs voix.
A la fois roman policier et roman psychologique, on avance en passant d’une époque à une autre, revenant sur l’enlèvement de Bella jusqu’à la mort de Glen, en remontant progressivement à l’épouse dévouée en mal d’enfants.

C’est un bon premier roman, seulement voilà, je suis un peu mitigée même si j’ai bien aimé la lecture…
Au vu de la couverture et de la quatrième de couv’, on s’attend à ce que La Veuve démarre quasiment à la mort de son mari, d’où le titre, qu’elle soit au cœur de l’histoire, le personnage principal. On démarre bien avec elle, on a de l’empathie pour elle, puis la majeure partie du roman se concentre principalement sur l’enlèvement et l’enquête qui s’ensuit, en mettant l’accent sur l’obsession de l’inspecteur principal et les stratèges des médias pour obtenir la Une.
La Veuve est là par petites touches tout au long du roman puis réellement après le décès de son mari. Normal me direz-vous ? Seulement voilà, on arrive déjà quasiment à la toute fin du roman…
Résultat, je me suis davantage laissée happer par l’enquête policière que par moments, j’en arrivais presque à l’oublier, La Veuve. C’est dommage car elle re-dynamisait l’intérêt du roman.

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