Sombre avec moi
Chris Brookmyre

Metailie
avril 2019
496 p.  22 €
ebook avec DRM 12,99 €
 
 
 
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Chirurgienne de renom et blogueuse du populaire mais très controversé “Sexisme en chirurgie”, Diana Jager que l’on a finit par surnommer “Bladebitch”, a vu sa carrière compromise et dû quitter son poste après que son site a été piraté et dévoilé sa véritable identité.
Changement de ville et cinq ans plus tard, pour contre attente, Diana qui pensait finir sa vie seule, rencontre Peter un jeune informaticien. Entre eux, c’est le conte de fées au point que le couple se marie rapidement.
Six mois plus tard, la voiture de Peter est retrouvé immergé dans les eaux de Widow Falls (les Chutes de la Veuve) mais son corps n’a jamais été repêché.
Devant l’attitude stoïque de la jeune veuve en apprenant la disparition de son mari, Diana est vite mise sur le banc des accusés.
Diana Jager, Veuve noire ou victime de sa sulfureuse réputation ?

Un pavé de près de 500 pages qui donne la voix à plusieurs personnages. On passe du passé au présent à travers le parcours de Diane, l’accident et les enquêtes contradictoires menées par la Police et l’ex-journaliste engagé par la soeur de la victime pour connaître la vérité.

Tout comme les polars nordiques, ce roman -écossais- met un certain temps à réellement démarrer. Presque trop long, avec beaucoup de détails. Il faut attendre la moitié du roman pour que le côté psychologique prenne de plus en plus d’ampleur et devienne addictif, d’autant que si l’on garde à l’esprit que le corps de la victime n’a jamais été retrouvé. Le doute s’installe. Qui manipule qui ? Qui est vraiment qui ?
Une chose est sûre, Chris Brookmyre nous manipule comme le font ses personnages.

Petit bémol : outre le fait que Sombre avec moi soit un peu trop long, le manque de pertinence quant au passé sentimental de Parlabane, l’ex journaliste, qui n’apporte rien de particulier à son personnage.

Entre polar et roman noir, le dénouement de Sombre avec moi est juste machiavélique.

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« Parfois, il faut trouver du réconfort dans le principe anthropique. »

J’avais rencontré Jack Parlabane en 2010, dans « Les canards en plastique attaquent », ça m’a fait plaisir de le retrouver dans cette enquête (même si visiblement il me manque quelques aventures entre les deux). Dans cet intense « Sombre avec moi », on assiste en préambule aux considérations d’une femme lors de son procès. Puis à la manière d’un roman choral, différentes personnes prennent en charge la narration et d’une manière non linéaire décortiquent ce qui s’est passé : une nuit, un témoin signale à la police un véhicule qui vient de sortir de la route sous ses yeux, tombé d’un pont. On retrouve bien la voiture, mais le conducteur a disparu dans l’eau. Lorsque la police vient en informer son épouse, son comportement leur semble étrange. Tandis qu’elle se met à nous donner sa version de leur union, la soeur du disparu fait appel à Jack, journaliste en délicatesse, toujours à la recherche du scoop qui le remettrait en selle. S’agit-il d’un meurtre ?… Dès le départ on se doute bien que les apparences vont se révéler trompeuses, et on se met à douter d’un petit peu tout ce qu’on nous dit. Pourtant, la résolution de l’intrigue parvient à surprendre et évidemment remet en question notre vision des choses. Dans l’intervalle, le propos est éminemment psychologique et suffisamment prenant pour qu’on ait envie de se laisser faire.

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