Le Visage de Satan
Florent Marotta

Taurnada Editions
thriller
décembre 2015
384 p.  11,99 €
ebook avec DRM 5,99 €
 
 
 
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Diabolique

Bienvenue en ce 12/12/12, à la date annoncée de la fin du monde. En route pour un thriller palpitant et très efficace. Cela commence fort car les premières pages sont « gore », noires, sanglantes; c’est une véritable boucherie, il y a du sang partout. Un début de lecture qui m’a angoissée. Je me suis posée la question : est-ce pour moi ?, c’est glauque je ne vais pas y arriver … mais mon souvenir de l’écriture de Florent Marotta – L’échiquier d’Howard Grey – m’a donné envie de persévérer. Heureusement, car après ces quelques pages, quel bonheur de retrouver le sympathique détective Gino Paradio et la plume que j’avais appréciée. Me voici en confiance pour continuer cet excellent thriller addictif, un bon roman noir. Il nous emmène donc sur un air de fin du monde à la découverte des groupes satanistes. Gino Paradio est un ancien flic devenu privé. Il essaie d’arrêter l’alcool qui le détruisait. Il a un lourd passé – sa famille a été assassinée et c’est un lourd sentiment de vengeance qui l’anime. Il est contacté par une jolie rousse qui vient de devenir veuve ; Sibylle Pech, elle est convaincue que son mari Walter n’est pas mort de façon naturelle. Elle engage Gino dans le but de lui prouver qu’elle a raison. C’est comme ça que tout commence … Parallèlement à cela des meurtres ont été perpétrés, tout porte à croire qu’il s’agirait de rites sataniques. Voilà notre Gino embarqué dans une drôle d’histoire. Il se fera aider par Morgane, une jolie rousse, un peu sorcière qui possède un magasin d’ésotérisme. Elle deviendra peu à peu sa partenaire d’enquête. Je ne peux pas vous en dire plus pour ne rien déflorer mais je peux vous dire que j’ai été embarquée et que je n’ai pu lâcher le bouquin avant d’en connaître l’épilogue. Florent Marotta a vraiment le chic de distiller petit à petit des éléments qui nourrissent les personnages, lèvent peu à peu un coin du voile et il est impossible de quitter le récit avant son terme. L’écriture est prenante, le scénario diabolique. Les personnages sont bien travaillés, l’ésotérisme bien dosé. Il faut s’accrocher pour certaines scènes mais le dosage est bon car l’humanité de Gino et la bienveillance de Morgane apportent un bel équilibre au récit.
Ma note : 9/10 Les jolies phrases Fais attention tout de même de ne pas te laisser bouffer par ton ombre Gino. A trop cultiver la haine, on en devient mauvais. Le problème avec les interrogations, c’était que quelqu’un avait les réponses, mais encore fallait-il savoir à qui les poser. On ne combat pas le mal par la haine, mais par la vie. Le mal est la seule vraie force ici. Moi je vais l’apprivoiser, le faire mieux. Pour lui, tout se passait dans la tête certes, mais personne d’autre ne pouvait vous comprendre aussi bien pour vous aider. C’était une sorte de baume que l’on passait sur des esprits faibles. Et il était persuadé d’être la preuve vivante que l’on pouvait sortit indemne.

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