Selfies
Jussi Adler-Olsen

ALBIN MICHEL
a.m.thril.polar
mars 2017
650 p.  22,90 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

Les polars d’ici et d’ailleurs…

Peut-être êtes-vous familier du Département V de la police de Copenhague, du commissaire Carl Mørck et de ses acolytes Assad, Rose et Gordon ? Pas moi et je les découvre avec ce nouveau titre Selfies qui correspond à leur septième enquête.
Évidemment, après mes grandes déclarations sur le fait que les polars du nord, très peu pour moi, (voir les épisodes précédents au sujet de Ainsi débute la chasse de David Patsouris), je risque d’être gênée aux entournures si je dois vous annoncer que ce livre qui se passe … au Danemark a été un gros coup de coeur !
Mais hélas non, ce roman ne m’a pas totalement séduite. Cela dit, je l’ai lu avec plaisir et assez rapidement, suspense oblige, mais certains points m’ont tout de même un peu gênées. Lesquels ? Je sens que je vais me faire des ennemis car visiblement, les romans de Jussi Adler Olsen ont beaucoup, beaucoup de succès ! (Cela dit, je n’ai peut-être pas commencé par le meilleur…) Donc, je me dois de me justifier…
Tout d’abord, parlons des personnages et notamment des policiers du fameux Département V : je les ai trouvés, allez, un peu ternes. (Il faut dire, quand on passe après l’équipe d’Adamsberg, la barre est haute!) Ils n’ont pas le petit truc qui me fait craquer et qui aurait permis de me les rendre attachants et de me donner envie de les retrouver. Peut-être est-ce parce qu’ils sont davantage présentés dans les premières enquêtes. Du coup, quand on commence par la septième, évidemment, on a perdu des éléments d’info ! Cela dit, j’ai apprécié leur humour et leur sens de la répartie . Et puis, dans ce roman, il est accordé un sort particulier à Rose, la secrétaire : ce n’était donc peut-être pas le moment idéal pour rencontrer ce personnage écrasé sous une avalanche de malheurs que j’ai trouvés à peine crédibles d’ailleurs.
Passons à l’intrigue : elle m’a semblé assez peu vraisemblable et encore une fois, je pense que c’est parce qu’il y a « surcharge ». En effet, l’équipe du département V est empêtrée dans cinq affaires, rien de moins, qui comme par hasard sont toutes reliées entre elles ! Rose se trouve même être la voisine de pallier d’une des victimes… Même les enquêteurs semblent s’amuser de cet extraordinaire hasard, c’est dire !
Et puis, encore une fois, je n’aurais jamais dû lire ce roman après un Vargas : on n’y retrouve ni l’écriture, ni l’originalité, ni la folie de la romancière française. (Quelle chauvine je fais!) Dans le fond, ce n’est même pas une histoire de vraisemblance car les intrigues de Vargas ne sont absolument pas vraisemblables (et je l’accepte parfaitement, certainement parce que l’essentiel est ailleurs !) Il y a dans les textes de Vargas un travail sur la langue et une dimension poétique assez rares dans les romans policiers.
Avec tout ça, j’ai oublié de vous parler du sujet : Anne-Line Svendsen, assistante sociale plutôt dépressive, ne supporte plus les jeunes femmes hyper maquillées et hyper fringuées, prêtes à tout pour participer à des émissions de télé-réalité, qui viennent réclamer de l’argent et profiter du système social pour s’offrir des vacances ou s’adonner à des parties de plaisirs. Et elle n’en peut tellement plus qu’elle décide de les supprimer une à une. Découvrant qu’elle a un cancer, elle considère qu’elle n’a rien plus rien à perdre …
A cela, s’ajoutent quatre autres affaires que je vais vous laisser le plaisir de découvrir sans moi !
Je suis donc un peu déçue par ce premier contact avec l’oeuvre de Jussi Adler Olsen mais je ne dis pas que je ne me replongerai pas un jour dans les sous-sols du département V .
L’été d’ailleurs, on s’y sent bien au frais…

Lireaulit : http://lireaulit.blogspot.fr/

partagez cette critique
partage par email