Mon père
Grégoire Delacourt

lattes
litterature fra
février 2019
220 p.  18 €
 
 
 
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Coup de coeur

Je lis régulièrement Grégoire Delacourt appréciant l’humour, la douceur et la légèreté dont ces textes sont souvent empreints.
Même si je lui reconnais un talent certain pour s’immiscer dans la psychologie féminine, je dois avouer qu’aucun de ses romans ne m’a bouleversée.
J’ai passé en leur compagnie de bons moments de lecture ce qui est déjà très satisfaisant.
Dans ce nouvel opus, l’auteur délaisse les arcanes de la pensée féminine pour se glisser dans le coeur d’un papa.

En ouvrant « Mon père », sans prendre connaissance du sujet traité, j’ai reçu un coup de poing dans le coeur dès les premières pages. J’ai continué ma lecture en apnée, hypnotisée par la violence des mots, des phrases pour décrire l’horreur absolue qui hante un père dont l’enfant a été victime d’un prêtre qui avait pour mission de le protéger.
C’est la vengeance de ce père que nous décrit Grégoire Delacourt, dans le huis clos d’une église, nous assistons à une confrontation dont la violence n’a d’égale que l’horreur du crime commis.
Certaines scènes sont insoutenables mais ô combien compréhensibles et excusables de la part d’un homme fou de chagrin.

Grégoire Delacourt signe un texte magistral en s’emparant d’un sujet aussi difficile que la pédophilie au sein de l’église.
Merci Monsieur Delacourt d’avoir réussi par votre talent à trouver les mots pour écrire ce livre « coup de poing », un livre fort, engagé et nécessaire.

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