critique de "Rue Involontaire", dernier livre de Sigismund Krzyzanowski - onlalu
   
 
 
 
 

Rue Involontaire
Sigismund Krzyzanowski

Editions Verdier
mars 2014
58 p.  9,20 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

« Sept lettres écrites par l’écrivain et son coauteur, la vodka. »

Auteur non publié de son vivant, invisible, il a des timbres mais personne à qui écrire; qu’à cela ne tienne, à une fenêtre éclairée, au facteur, au noir de la nuit il s’adresse. Nous sommes à Moscou dans les années 30, sa plume est noire comme ses conditions de vie, mais emplie d’un humour féroce qui se rapproche de celui d’Alphonse Allais (en tout cas, il me l’a évoqué). Il aime les aphorismes, les histoires de rien, les contes signifiants, et la traduction est d’une fluidité réjouissante. Une très jolie découverte !

« Me revoilà, fenêtre. Vous êtes sans doute écrivain. Qui d’autre veillerait nuitamment sous une lampe ? J’avoue, je n’aime pas nos écrivains. Ils sont tous pareils et parlent tous de la même chose. La vie donne des thèmes à foison, un sujet enfourchant l’autre et en poursuivant un troisième. Et eux filent à bride abattue dans l’autre sens. Ils n’ont qu’une thématique étique. Bien. Et après ? Vous autres, écrivains, vous vous servez de votre encrier comme une pieuvre de sa poche d’encre : pour vous défendre. Créer le trouble et vous carapater. Et chaque nouveau livre esquive le précédent. Avec une agilité de pieuvre.«

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