Aux petits mots les grands remèdes
Michael Uras

Préludes
lgf preludes
août 2016
384 p.  15,10 €
ebook avec DRM 10,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

Amoureux des livres, Alexandre Pantocrator est bibliothérapeute. Il soigne ses patients en leur recommandant des lectures appropriées à leurs maux. Le comble pour ce psy atypique, Alexandre se fait plaquer par Mélanie ne supportant plus sa passion dévorante, pour ne pas dire envahissante. Parmi les patients d’Alexandre, on découvre Yann, un adolescent victime d’un accident de voiture qui l’a défiguré et rendu muet ; Anthony Polstra, footballeur professionnel au tournant de sa vie et peu disponible pour les séances ; Robert Chapman, un père de famille dont le burn-out guette et Alexandre lui-même, qui souhaite le retour de Mélanie. Entre deux consultations, Alexandre revient sur son enfance, sa relation avec sa mère, ses débuts de bibliothérapeute. De nombreuses références littéraires, citations, extraits ponctuent cette lecture. J’ai bien aimé l’idée du livre ainsi que le clin d’œil de l’auteur fait dans le choix du nom du narrateur. Mais j’aurais préféré des maux universels pour peut-être, me toucher plus personnellement. Je regrette l’absence de patiente(s). Les femmes sont bien présentes mais au second plan. C’est dommage, ça aurait pu apporter le petit truc en plus qui manque à ce roman. Peut-être que cette bibliothérapie-là est plus adaptée aux lecteurs assidus de classiques….

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La vie d’une éponge à mots

Alexandre, bibliothérapeute, véritable « éponge à mots », vit avec, grâce et à travers les livres. Son plus, soigner les gens (épuisement au travail, mal-être…) en leur faisant découvrir des livres en adéquation avec le mal-être qui les rongent. Alex a foi en la vertu des mots pour soigner les maux Nous suivons trois patients. Yann, adolescent surprotégé par sa mère, a perdu sa langue suite à un accident de voiture. Polstra lui, est footballeur professionnel (n’est-ce pas que j’ai le bon tempo !) et Monsieur Chapman veut retrouver le bonheur conjugal. Faire lire Ulysse à un « fouteux », faut le faire. Dans la « vraie vie » lisent-ils ? Revenons à nos moutons, plutôt ses patients. Il les emmène, par les héros des livres à leur faire toucher du doigt leur souffrance et à y remédier, chacun à sa façon. Malgré ses difficultés personnelles, il trouve la force de les aider ces trois personnes, et, peut-être, se retrouver un peu à travers chacun. Alex ne peut s’empêcher de conseiller des livres. Ainsi va sa vie. Le soir de Noël il se retrouve dans SA librairie et, sans penser à mal, renseigne un des ses anciens patients, puis un autre client… Jusqu’à ce que SON libraire le pousse gentiment mais fermement vers la porte. Chacun son métier ! Coincé entre des relations difficiles avec sa mère, sa propriétaire qui attend le règlement de ses loyers en retard, Alex n’est pas si heureux que ça dans la vie. A trop tourner les pages, voir la vie à travers les mots, les citations, il en oublie la vraie vie qui a pour prénom Mélanie. Un beau jour, elle est partie des pages de leur roman d’amour. Un livre-médicament pour les amoureux de la lecture. Une comédie douce-amère sur notre vie moderne et ses difficultés. L’addiction à la lecture ne peut faire de mal et n’a aucune contre indication, mais ne pas oublier de vivre. Il faut vivre sa vie plutôt que lire sa vie. J’ai retrouvé l’écriture tendre et mélancolique découverte avec Chercher Proust et « Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse ».

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