Ca ressemble à une vie
Roger Wallet

Editions des Vanneaux
novembre 2007
40 p.  10 €
 
 
 
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Fragments d’une vie

Le romancier crée des personnages, leur tisse une histoire, leur invente un destin. Il monte une sorte d’échafaudage plus ou moins solide, fabrique des événements, entrelace des situations… Il construit, de sa plume, une vie.
Roger Wallet nous parle aussi d’une vie, mais celle-ci devient le personnage principal du livre. L’auteur nous conte l’existence de Louis Even, mais cela aurait pu être celle d’une toute autre personne. La Vie est au centre du livre.
Parce qu’ aucune vie ne ressemble à une autre – c’est ce qui en fait d’ailleurs sa valeur -, celle-ci devient de fait, inestimable. Elle est unique. Les épisodes qui constituent la vie de chacun sont plus ou moins nombreux et variés mais des grands évènements aux petits riens, au final, tout compte.
L’auteur déroule donc le parcours de vie de monsieur Even, un menuisier ; l’ atrocité d’une guerre, la mort qui rôde, des naissances, un fils brillant, un autre plus lent, l’amour, le désir, l’infidélité, la rupture, l’ombre menaçante de la maladie, le travail du bois, la prospérité, la fierté, la bienveillance, la déception, les sourires, les larmes, les traits qui se tirent, l’inquiétude, le poids des ans, le départ.
Peu de mots dans cette prose poétique. De l’épure. Juste l’essence. Aucune fioriture. Pas de jugement. Aucun préjugé. Une ponctuation rare. Des phrases comme un flot. Puis des respirations. Une vie qui s’écoule. Des sensations. Des images. Des symboles. Des palpitations.
Fragments de vie, morceaux choisis.
Entre nos mains, des battements de coeur.
Qu’il est bon de vivre.
La Vie. Ainsi soit-elle.
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