Cherchez la femme
Alice Ferney

Actes Sud
mars 2013
702 p.  9,90 €
 
 
 
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« Marianne se sentait cruelle, légitime et juste. »

Peut-on disséquer un rapport de couple jusqu’à sa moelle la plus intime, en invoquant l’hérédité, l’éducation et les attentes informulées des uns et des autres ? C’est ce à quoi s’attache Alice Ferney, à travers le portrait sans douceur de Serge Korol. Dans une narration à rebours (c’est-à-dire que l’issue est connue, notre attention attirée sur ce qui déviera ou sera utilisé à charge, « plus tard ») et avec une certaine forme de brutalité (dans le sens où les prises de conscience comportent toujours leur part de violence) elle nous raconte l’histoire de Serge et Marianne, en nous laissant désenchantés après nous avoir prodigieusement intéressés. Roman peu facile d’accès malgré une grande simplicité, « Cherchez la femme » creuse et dépèce un caractère, dans son entier et sa complexité.

«Les mots taillaient la voie de la rupture. Elle ignorait ce qu’elle allait endurer. Car celui entre les mains de qui on a remis son coeur à vingt ans, en toute confiance, avec qui trois fois on devient parent, détient bel et bien le pouvoir de vous détruire : votre vie près de lui, votre foi en vous-même, votre confiance en autrui, vos racines, votre passé d’adulte et vos forces pour l’avenir.»

« La jalousie est toujours un problème entre soi et soi.»

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