Elle s'appelait Sarah
Tatiana de Rosnay

LGF
litterature doc
septembre 2010
415 p.
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

Une belle histoire, pas assez exploitée…

La plume de l’auteur est très agréable, son histoire se lit vite et sans difficulté.

T. de Rosnay a choisi de développer son récit sous deux points de vue différents, clairement définis par un changement de police. De plus, les parties où l’on suit Sarah en 1942 n’ont pas le même style que celles qui concerne notre époque et Julia : les tournures de phrases sont plus simples, les réactions plus enfantines.

J’ai tout de suite beaucoup apprécié Sarah, que l’on connaît au départ seulement sous le terme « la fillette ». On sait dés le départ qu’il va lui arriver des choses terribles et sa naïveté ne peut que nous toucher. Son évolution est très intéressante et même si l’auteur préfère centrer le récit sur l’époque actuelle à partir de la moitié du roman, Sarah n’est pas oubliée et reste toujours dans un coin de nos têtes.

J’ai eu beaucoup plus de mal avec Julia, le personnage principal des parties du présent. Je l’ai trouvé excessivement agaçante, à toujours se plaindre et ne jamais rien faire pour changer sa situation avec son mari et malheureusement, cela empire au fil des pages. Je peux comprendre qu’elle ait des problèmes familiaux mais j’ai trouvé ses préoccupations tellement futiles par rapport à ce qu’il arrivait à Sarah, que ça en devenait presque ridicule.

La mise en place de l’histoire avec les deux époques en parallèle m’ont beaucoup plu. Je trouve que ce principe est très intéressant car il permet au lecteur de s’investir dans le roman en le rendant curieux du point commun au deux récits.

Ici, la relation entre le passé et le présent est d’autant plus captivante qu’elle est touchante et très dure pour Sarah.

La deuxième partie du roman, où le point de vue de Sarah laisse place uniquement à l’enquête de Julia m’a un peu moins accroché car on s’éloigne progressivement des faits historiques mais la transformation de Sarah est compréhensible et son destin plausible.

Pour ce qui est de l’histoire de Julia, ce n’est pas ce que je retiendrais.

En bref, la mise en relation entre la Rafle du Vel’ d’Hiv’ et le présent est intéressante et permet de mettre à jour un événement méconnu de la Seconde Guerre Mondiale. J’aurais cependant préféré qu’on se concentre sur l’histoire très triste de Sarah pour que les problèmes de Julia, plus futiles, restent secondaires…

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