La rédaction l'a lu
coup de coeur
Né d’aucune femme de Franck Bouysse
est l’un des livres préférés paru cette année (sept 2018-juin 2019) que vous recommande vivement la librairie La Lison à Lille et La Maison du livre à Rodez dans le q u o i l i r e ?#76
coup de coeur
Né d’aucune femme de Franck Bouysse La jeune fille et la noirceur du mondeL’auteur l’admet lui-même : « il est plus facile d’aborder les combats de femmes, la notion de l’identité…avec le recul et la pudeur que permet l’ancrage dans un autre temps. » Pour camper Rose, sa nouvelle héroïne, Franck Bouysse compose un roman qui aurait pu être écrit il y a un siècle, tant par le choix de ses personnages, celui de l’univers choisi, que par l’utilisation d’une langue que l’on associerait plus volontiers aux romanciers du début du 20e siècle, voire du 19e. Gabriel, un jeune curé, est appelé dans un asile pour bénir le corps d’une défunte. Il s’y rend avec le jeune Charles, son bedeau et sait qu’il va trouver sous les plis de la tenue de la femme morte « les cahiers de Rose », comme le lui a annoncé l’infirmière venue le prévenir. Gabriel devient donc le porte-voix de l’histoire de Rose, une jeune fille vendue par Onésime, un père essayant de sortir les siens de la misère. « Malgré les doutes, les traits du visage de la femme se détendirent petit à petit face à ce mari retrouvé sous son apparat de misère toujours de circonstance, mais qu’il portait de nouveau telle une digne parure au regard de la pesante richesse lestant son bras, qui l’avait fait un temps félon de l’âme d’une famille entière. » Nul conte de fées dans ces pages sombres. Magnifier la nature, décrire avec la précision d’un orfèvre les chevaux, les corps, les paysages… équilibrent à peine les passages de souffrance, de détresse et de terreur. Rose est violée par le maître des lieux, sous le regard d’une mère abominable : « la vieille était toujours sur sa chaise, elle récitait des paroles que je comprenais pas. C’était de la douleur supplémentaire qu’elle reste là sans rien faire (…) je savais pas ce qui me faisait le plus souffrir entre la douleur, le dégoût et la honte. » La jeune fille n’a nulle chance de s’échapper et ne peut compter sur personne pour espérer mettre fin à son calvaire. Sauf à essayer de tuer ses bourreaux. Les chapitres portent le nom des protagonistes, de quelques-uns tout du moins, comme autant d’entrées dans cette fiction. Leurs voix offrent un peu de recul -nécessaire dans ce climat de violence-. A celle de Rose succède celle d’Edmond, le si peu courageux demi-frère du Maître des Forges, ou celle d’Onésime, rongé par le remords qui reviendra tenter de reprendre sa fille aînée, Elle, la mère de Rose. Et puis il y a la voix de l’Enfant « muet. Ce qu’il a cru rêver et qui surgit ce jour dans l’immobilité de son corps accroché à la bride, cette trace qui relie l’enfant à l’homme, lui à lui, fils né d’aucune femme, et non un autre. Tout ce qu’il devient. Tout ce qu’il est. » Franck Bouysse aime creuser le sillon de la mémoire, la sienne comme celle des conteurs dont les récits ont jalonné sa propre enfance. Les lecteurs pourront sans peine transposer l’histoire de cette héroïne broyée par les hommes en une époque plus contemporaine. L’auteur de « Grossir le ciel » et de « Glaise » n’en a pas fini d’explorer la noirceur humaine…
coup de coeur
Né d’aucune femme de Franck Bouysse est le coup de cœur de la librairie Tome 7 à Paris dans
Les internautes l'ont lu
noir sur blanc
L’époque à laquelle se situe le récit que nous propose F.Bouysse est dificile à apprécier avec exactitude, disons la fin du XIX° siècle. Bouysse nous plonge dans un crescendo hallucinant, parfois malheureusement à la limite du vraisemblable, qu’il nous conte par le truchement du journal de Rose, tombé dans les mains de Gabriel, le jeune curé de la paroisse. Voilà certes un livre accrocheur, un « page-turner » qui laisse une empreinte forte, mais je ne sais trop où l’auteur a voulu en venir, si tant est qu’il ait voulu aller quelque part…
on n'aurait pas dû
Il était une fois une famille de pauvres paysans : le père, la mère et les quatre filles. Un jour, le père décida de vendre son aînée à un homme riche qui en fit son esclave. Le père regretta son geste et voulut récupérer sa fille mais… Lire au lit, le blog |
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