Georges et les dragons
Jean-Pol Hecq

Editions Luce Wilquin
smeraldine
avril 2015
176 p.
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

Un premier roman très réussi

Mons, 1927. Alors que le traumatisme de la grande guerre n’a pas vraiment disparu et que le bruit des canons semble encore résonner, un journaliste néerlandais mène une enquête un peu particulière, et très personnelle. Sous prétexte de réaliser un reportage sur le Borinage, il recherche un cousin, qu’il n’a jamais connu. De lui, il ne sait que le prénom -Georges- et qu’il a disparu après la bataille de Mons, qui a opposé, la nuit du 23 août 1914, Anglais et Allemands à la lisière de la cité du Doudou.

Je ne suis pas particulièrement passionnée par le thème de la Première guerre mondiale, mais ce roman étant l’oeuvre d’un auteur montois et parlant de Mons, il allait de soi que je voulais le lire. Et j’ai eu raison, car je l’ai beaucoup apprécié. Vraiment. Ce fut un vrai plaisir de déambuler dans les rues de « ma » belle ville de Mons. Un plaisir d’essayer de situer tel hôtel, tel plaque commémorative, telle ruelle, rencontrés au détour d’une page. Un réel bonheur de voir notre journaliste interloqué parfois face aux traditions locales et à notre cher patois, mais s’adapter sans trop de problèmes à la coutume de la petite goutte.

Un plaisir aussi de rencontrer Stefan Zweig, de partager son petit-déjeuner et de l’accompagner au Caillou-qui-bique, où je suis si souvent allée cueillir des jonquilles. Bref, ce roman avait un petit goût de madeleine.

Mêlant extraits de journal intime et quelques lettres, faits historiques et légendes (c’est qu’elles sont belles, les légendes montoises…), cet ouvrage m’a permis d’en apprendre un peu plus sur la bataille de Mons (oui, je sais, on en a beaucoup parlé à l’occasion des commémorations, mais j’avais l’oreille distraite…) et donne en outre quelques informations sur les traitements psychiatriques (pas piqués des vers) en vogue à l’époque.

A l’heure où Mons 2015 (malgré quelques couacs) célèbre notamment un écrivain peu connu des gens du cru eux-mêmes (Fernand Dumont), voici un nouveau nom à ajouter à la liste de ces Montois qui comptent : Jean-Pol Hecq.

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