La Chambre des merveilles
Julien Sandrel

Calmann-Lévy
litterature fra
mars 2018
272 p.  17,90 €
ebook avec DRM 7,49 €
 
 
 
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aller au bout de ses rêves

Il fait un temps magnifique, un ciel bleu d’hiver sans nuage. Une matinée d’une banalité affligeante. Une minute qui change toute l’existence, un appel sur la smartphone de Thelma, son fils Louis qui lance son skate sur le trottoir, il roule beaucoup trop vite, perd le contrôle de sa planche, un bruit sourd, un camion, l’ambulance, urgences pédiatriques, soins intensifs, état végétatif.
Une mère en détresse, déboussolée. Elle va se mettre en mode lutte, elle devient une guerrière pour sortir son fils du coma. Une course contre la montre.

Un petit cahier broché, sur la page de garde est écrite la mention Mon carnet des merveilles. Toutes les expériences que Louis voudrait vivre avant de mourir. Ce carnet est une promesse de vie, Thelma va réaliser cette liste de rêves pour donner à son fils l’envie de vivre, les enregistrer en audio et vidéo pour les lui faire partager et lui montrer que la vie est belle.

Un roman sur l’amour maternel qui aborde aussi le sexisme ordinaire au sein de l’entreprise. L’histoire d’une mère qui en dehors de son travail et de son fils, n’est rien, avec une vie sentimentale fine comme du papier à cigarette. Je comprends parfaitement le succès de ce roman, c’est un livre sans prétention qui doit être pris comme tel, pour un moment de lecture agréable mais qui m’a personnellement laissé un goût d’inachevé. En effet si le sujet est original, l’auteur a choisi de le traiter d’une manière loufoque et nous entraine dans des situations invraisemblables. Plus les évènements sont extravagants et plus malheureusement on s’éloigne de ce qui aurait pu être un récit magnifique. Un sujet grave traité, selon moi avec trop de légereté.

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Une belle histoire.

Inutile de préparer une boîte de mouchoirs en ouvrant ce roman.
Bien que traitant du drame le plus effroyable qui puisse arriver à des parents, l’auteur évite avec brio de tomber dans le pathos.

Lorsque Louis est renversé par un camion, sa maman pense devenir folle de chagrin. Le pronostic vital est engagé, l’enfant est dans le coma.
A bout de souffrance, Thelma découvre le carnet sur lequel Louis a noté ses rêves et malgré les difficultés elle décide de les réaliser à sa place.
Louis ressens les émotions du fond de son coma, il s’amuse et s’étonne des comptes-rendus de ces incroyables défis relevés avec tant de passion.

« Je ne reconnais plus ma mère. C’est elle bien sûr, mais en plus ouvert, plus gaie, plus détendue, plus drôle. Et aussi en plus sincère, plus expressive.
C’est ma mère en mieux ».

J’ai craint le pire en voyant arriver dans l’histoire l’entraîneur de foot au charme fou. Allions nous partir dans une bluette à l’eau de rose ?
Mais non, ce piège l’auteur l’évite également.
J’ai tout aimé dans cette histoire, les personnages secondaires sont attachants, le corps médical exemplaire d’humanité et de disponibilité.

Je suis d’autant plus étonnée de mon ressenti, que généralement je déteste ce genre de littérature gluante de bons sentiments, mais là, tout fonctionne.

L’écriture est sobre, sans fioriture inutile. On ressent bien sûr le chagrin, la peur
Mais aussi l’espoir, la volonté de vaincre.

C’est drôle souvent, c’est plein d’espoir et ça fait du bien !

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