La confrérie des chasseurs de livres
Raphaël Jérusalmy

Actes Sud Editions
août 2013
320 p.  21 €
ebook avec DRM 8,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

François Villon, héros de thriller

De l’existence de François Villon, nous ne savons que peu de choses sinon qu’elle oscilla entre les joyeusetés du Quartier Latin et les misères de l’errance, entre les fulgurances poétiques et la prison, avant de sombrer dans l’exil, où nous perdons sa trace. En reprenant l’histoire de cet immense  poète là où elle semblait s’achever, Raphaël Jerusalmy s’inscrit dans une longue tradition d’écrivains s’étant emparé du « destin Villon » pour en construire la légende, et livre un roman passionnant, aussi riche en rebondissements qu’en cocasses péripéties.

En voyant l’ecclésiastique pénétrer dans sa cellule, Villon s’attendait bien davantage à recevoir les derniers sacrements avant son exécution qu’à se voir confier une mission de la plus haute importance, émanant de Louis XI en personne et visant à asseoir son pouvoir face à l’influence du Vatican, devenue intolérable. Pour ce faire, le roi entend user d’une invention toute récente en laquelle il voit une arme fabuleuse : l’imprimerie. Car, contrairement au moine copiste, l’imprimeur n’est pas assujetti à l’autorité de l’Eglise et est donc susceptible de se vendre à qui le paie. Ainsi, accompagné de Maître Colin, son acolyte de toujours, coquillard émérite, Villon part à la rencontre de Johann Fust, imprimeur à Mayence, dans le but de le persuader de s’installer à Paris. Ce n’est que le début d’un long périple qui le mènera en Terre Sainte, des geôles de l’émir de Nazareth aux bas-fonds d’une Jérusalem envoûtante et dangereuse, au cœur d’un vaste jeu d’alliances mêlant la famille Médicis à une mystérieuse confrérie juive de chasseurs de livres…

A mi-chemin entre récit d’aventures et thriller historique prenant parfois la tournure d’une farce, ce roman enlevé ne ménage pas son lecteur tant son intrigue est imprévisible. Diplômé de l’ENS et de la Sorbonne, désormais marchand de livres ancien à Tel-Aviv après une carrière au sein des renseignements militaires israéliens, Raphaël Jerusalmy rend également hommage dans la « Confrérie » aux pouvoirs de l’objet livre et à son histoire, indissociable de l’invention de l’imprimerie et aussi mouvementée que les tribulations de Messire Villon.

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Trop mal écrit

je n’aurais pas dû acheter ce livre, car je n’en ai lu qu’une cinquantaine de pages. Mais cet ouvrage est vraiment trop mal écrit, bourré de poncifs et de lieux communs. La vie est trop courte pour lire des livres mal écrits !

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