La petite cloche au son grêle
Paul Vacca

Librairie Générale Française
litterature doc
mai 2013
168 p.  6,90 €
 
 
 
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coup de coeur

Proust et moi, ou le pouvoir miraculeux de la littérature

Le jeune héros grandit entre l’école et le café que tiennent ses parents, au bord de la nationale, et dont tinte la petit cloche au son grêle. Il n’aime pas lire mais sa rencontre littéraire avec Proust va tout changer – à sa vie, à sa vision du monde, à sa relation à sa mère et aux autres. Les livres sont de telles boîtes de Pandore…

Le roman de Paul Vacca est d’une fraîcheur délicieuse. La mélancolie, ou la nostalgie déjà, la tendresse aussi, flottent entre les pages, comme l’atmosphère de ce Nord si caractéristique. Toute en finesse, son écriture est chantante et lumineuse. Mais la gravité n’est jamais loin de la beauté, et c’est ce qui fait tout le charme de cette Petite cloche au son grêle. A l’instar de cette phrase qu’on prononce généralement quand on n’y croit plus : « On va être heureux, tu vas voir ! »

Un premier roman coup de cœur dont les touchants personnages nous accompagnent longtemps.

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coup de coeur

Longtemps vous entendrez résonner la petite cloche au son grêle

Certains romans arrivent dans vos mains presque par hasard sans que vous ne les attendiez, et qu’ils se révèlent être une véritable bouffée d’oxygène, une parenthèse enchantée… La petite cloche au son grêle fait partie de ceux-là.

Longtemps le léger tintement de cette petite cloche au son de grêle raisonnera en moi. Comment ne pas être touchée par cette famille de cafetier du Nord de la France unit par des liens si forts qu’ils vont déplacer – avec l’aide des textes de Marcel Proust- des montagnes, réhabiliter la solidarité dans la petite communauté,et adoucir les derniers instants d’une femme originale incarnant tellement la vie alors même qu’elle la quitte, une maman aimante et tant aimée ? Comment ne pas être émue aux larmes par ce jeune adolescent qui comprend au détour d’une conversation malheureuse, que celle qui est tout pour lui va bientôt mourir ?

La petite cloche au son grêle est un roman lumineux, plein de sensibilité et de tendresse dans lequel les non-dits ne sont pas des secrets honteux, mais des omissions pleines d’amour. Tout y délicatement et joliment murmuré – telles les douces fragrances des fleurs que l’auteur décrit avec tellement de talent – les premiers émois, la découverte de l’amitié comme les moments les plus douloureux qui vous laissent impuissant avec une boule au fond de la gorge .

Ce joli roman fait partie de ceux que j’ai coutume d’appeler des romans doudous, des romans refuges, ceux-là même qui permettent au lecteur d’éprouver des sentiments vrais et forts, de passer du rire aux larmes, de se sentir pleinement vivants. Ceux dans lesquels les personnages vous prennent par la main et dont vous vous apercevez qu’ils ne l’ont pas encore lâché même longtemps après que vous ayez refermé le livre.

Vous ne le saviez-peut être pas, mais les mots de Proust ont le pouvoir de tisser des liens, adoucir les âmes et de permettent à ceux pour qu’il est l’heure de partir, de s’en aller doucement, apaisé et serein. C’est ce que nous susurre Paul Vacca de son écriture si légère, pudique et pétillante.

Ne passez pas à côté de ce petit bijou de finesse, de ce roman bouleversant, et je vous le promets, comme moi vous entendrez encore longtemps résonner en vous cette si touchante petite cloche au son grêle…

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