Pour l'amour de Lauren
Karine Lebert

Presses de la cité
janvier 2019
416 p.  20,50 €
ebook avec DRM 13,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Une réussite ! A lire absolument !

Si vous n’avez pas lu le premier tome de cette saga familiale, ne lisez pas ce qui suit mais filez lire mon modeste avis sur « Les amants de l’été 44 » en cliquant ici car j’ai peur de vous dévoiler une partie de l’histoire.

A la fin du premier tome, Philippine était sur le point de quitter son pays et de partir avec d’autres rejoindre leurs amours de l’autre côté de l’Atlantique.

Gemma Harper, New-Yorkaise trentenaire est sur les traces de son passsé, sa maman Lauren avant de mourir lui avait parlé d’une photo d’enfant retrouvée dans la doublure d’un manteau. C’est cette photo qui a permis à Gemma de remonter à l’histoire de Philippine, sa grand-mère, la fille des Lemonnier décédée très jeune à Barfleur.

Karine Lebert nous propose deux voix dans la narration, celle de Gemma en 2000 qui enquête pour retrouver ses origines et juste après la guerre avec celle de Philippine par le biais de sa correspondance. Alternativement en France et aux États-unis.

Philippine est sur le bateau qui va l’emmener près d’Ethan, son mari G.I. qui avait débarqué sur les côtes normandes. Elle quitte tout en compagnie d’autres war-brides , vers l’inconnu, dans l’espoir d’une vie meilleure.

Nous allons vivre la traversée, son arrivée aux States, découvrir New York et un autre monde. Vivre son arrivée en Louisiane à la plantation Magnolia. Éblouie au départ, Philippine va très vite déchanter et se rendre compte que la vie est dure dans cette plantation de coton du clan des Reed, un endroit qui a dû être magnifique au départ.

On y parle d’histoire, c’est très bien documenté, la guerre de sécession, l’esclavage, la guerre mondiale, les séquelles traumatiques des G.I. , la ségrégation et les réalités du Sud sont exposées.

A travers des portraits de femmes et la correspondance entre les war-brides, on apprend multitudes de choses. Celles qui croyaient y trouver une vie meilleure sont rares, solitude, difficulté d’intégration, pauvreté, rudesse de la vie ou du climat sont les réalités. Un soutien important et intéressant que cette correspondance échangée entre elles.

L’enquête de Gemma est passionnante, un récit magnifique. Comme à chaque fois, Karine Lebert nous emporte. Une plume fluide, captive mêlant romance, découverte d’une région et Histoire qui vous fera passer un moment agréable comme à chaque fois.

C’est réussi, je vous le recommande chaleureusement. Comme déjà signalé c’est une suite, il y a de petits rappels qui permettent de comprendre mais le mieux est de commencer par le début et de lire le premier.

Ma note : un coup de ♥

Les jolies phrases

Gabrielle se rendait compte que l’abandon dont elle avait été victime l’avait peut-être sauvée d’une vie médiocre, voire misérable, aux États-Unis.

Quatre ans, cela paraît peu pour des femmes des années 50, mais beaucoup pour celles de ma génération, rétorqua Gemma.

A présent que s’expatrier, épouser quelqu’un d’une nationalité, d’une culture différentes était devenu plus courant, Gemma voyait dans leur décision un acte d’un grand courage, précurseur de ce que deviendrait un monde aux distances abolies, aux civilisations métissées.

Me pardonner quoi ? Je n’ai commis aucune faute, sinon de tomber amoureuse de la mauvaise personne.

Les souvenirs se perdent, ils sont trop souvent déformés par les générations qui se succèdent.

Retrouvez Nathalie sur son blog 

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