critique de "Tous les hommes chaussent du 44", dernier livre de Géraldine Barbe - onlalu
   
 
 
 
 

Tous les hommes chaussent du 44
Géraldine Barbe

Editions du Rouergue
mars 2017
128 p.  14,50 €
ebook avec DRM 10,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

Les histoires d’amour finissent mal.. en général.

Non, Gilda 40 ans écrivaine parisienne ne le pense pas, elle veut y croire. Elle est certaine d’avoir trouvé chaussure à son pied, elle est sur son nuage.

Patrick habite Rennes, elle en est certaine, c’est le grand amour. Elle veut d’ailleurs écrire un traité sur l’amour. Une petite voix intérieure qu’elle nommera Lady va pimenter ce roman de réflexions pas piquées des hannetons ! Elles m’ont souvent fait rire, c’est la voix de la raison car bien sûr, ils sont différents, ils n’ont rien en commun mais elle veut y croire. Elle nous raconte le début de sa passion, le premier rendez-vous, l’amour fou, les jalousies et complications qui arriveront très vite.

Autres pérégrinations, autre tournure de vie, la vie quoi.

J’ai passé un moment sympa, une écriture fluide, un rythme agréable. Beaucoup d’amour, une plume plaisante.

Merci à Rouergue pour cette découverte.

Ma note : 7.5/10

Les jolies phrases

Qu’importe la confrontation de deux antagonistes est forcément enrichissante.

Qu’est ce que l’amour ? Est-ce la vie ? Une émotion très puissante ? Un rêve ?

Pour avoir envie d’un homme, j’ai besoin de pouvoir imaginer que tout est possible

Il ne peut être question de jalousie puisqu’entre eux ne se pose pas la question de l’amour

Pour Jérôme quelque chose est en route, il se guérit de Laure et c’est avec Gilda. Avec elle, il retrouve l’envie, le désir et la joie, pour l’instant c’est suffisant.

Les gens qu’on aime, dit-il, on les aime pour toujours, sinon c’est que ce n’était pas de l’amour.

Retrouvez Nathalie sur son blog 

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« D’autres questions ? Non ? Donc c’est plié, bonsoir. »

« Disons-le sans jugement, puisque Gilda tente le pari de l’honnêteté, Emma est une bobo, Gilda une bobof, c’est-à-dire pareille en fauchée. »

C’est l’histoire de Gilda, quarante ans, qui tombe amoureuse. Aussitôt (et vraiment dans le même mouvement), elle entreprend d’écrire un traité sur l’amour, entendant profiter des courants ascendants propres aux premiers temps d’une idylle. Et puis rien ne va se passer comme prévu. D’abord apparaît Lady, un anticorps chargé de maintenir un équilibre dans l’esprit quelque peu fantasque de notre héroïne (ses interventions en italiques sont source de mout gloussements !); ensuite son chéri n’est pas tout à fait le joyeux luron qu’elle s’imaginait; enfin et surtout, Gilda, bien que d’une loquacité à toute épreuve, ne nous raconte pas exactement tout… Elle m’a plu, Gilda, avec sa recette perso de pâtes à rien (sa seule et unique recette), ses copines, sa manière de couper les cheveux en trente-sept virgule soixante-quinze tout en pensant décortiquer ainsi les remous de l’âme humaine avec une sagacité plus que lucide, et j’ai aimé le rythme, la scansion de ce roman qui donne à sourire plus d’une fois. Je suis moins convaincue par la construction qui s’affaisse un peu au fil des pages mais le charme vitaminant de la plume me donne envie de poursuivre avec cette autrice.

« Et le mec dont tu t’aperçois au bout d’un certain temps qu’il est complètement con. Ca, ça tue.
– Tu t’en aperçois assez vite en général.
– Pas forcément. Pas quand tu es aveuglée par l’amour et que tu lui trouves dix mille excuses pour tout. Il s’exprime mal, il est timide, il est complexe, il est sombre, etc. Tu tripes pendant des mois à essayer de percer le mystère et tout à coup sans crier gare tu découvres qu’il est rien de tout ça, il est juste con.«

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